Jéhan le drappier (1522/1563 )
En 1522, j'ouvre mon échoppe de drap, certains sont confectionnés par des "tixerands de lange" ici à Morlaix, les autres, je les fait venir de Malines, Bruxelles, Douai, Cambrai par bateau
J'achètent le tissu grossier auprès de "tixerands de lange"et je les transforme en produit fini en trois grandes étapes.
En premier lieu, je les donne à des pareurs, qui doivent lui enlever les nœuds et le feutrer pour l'adoucir.
Ensuite, je les confie à des foulonniers, qui foulent les tissus au pied pour lui donner plus de corps.
Ensuite, je le teinte, étape délicate qui donne une grande valeur ajoutée a mes draps.
En 1522, le 30 Juin, suite a la trahison du lieutenant de Morlaix Latricle, les Anglais nous surprennent et mettent la ville à sac et en feu.
Ma boutique est détruite alors que j'était à la foire de Noyal.
Déguisés en marchands les officiers anglais profitent du fait que tous les notables se sont rendus a la foire de Noyal et les nobles au montres générales de Guingamp pour ouvrir les portes de la ville.
Les anglais qui ont auparavant fait un raid sur Cherbourg ne veulent pas en rester la.
Ma voisine au 18 de la grand rue, est une chambrière courageuse.
En voyant approcher une troupe d'anglais, elle leur indique ou se trouve les réserves de l'auberge.
elle soulève une trappe du couloir sombre de sa maison et ouvre une vanne qui relie sa cave au douves.
Les quatre-vingts Anglais s'y précipitent pour vider les tonneaux de vins
Elle bloque la trappe de la cave et se réfugie au deuxieme étage.
A cause de l'obscurité, les anglais périssent noyés sur-le-champ.
Aussitôt capturée par les Anglais, mon amie est jetée par la fenêtre d'une des chambre de sa maison et meurt.
J'ai perdu une bonne voisine et surtout une amie chere.
Après avoir ravagé la ville, les anglais se retirent avec leur butin.
Prévenus, à notre retour de la foire, accompagné des troupes du comte Guy XVI de Laval, nous taillons en pièce leur arrière-garde enivrée (600 hommes) ,dans les bois de Styrel, la fontaine voisine, rougie de leur sang, prend leur nom : " Fontaine des Anglais (Feunteun or Saozon)".
Guy XVI de Laval
Dans le même temps, leurs 60 navires remontent la rivière afin de débarquer directement des hommes dans la ville.
Toutefois, nous les bloquons par des arbres abattus dans le lit de la rivière, par nos bucherons de saint François cuburien.
Les anglais en se retirant mettent le feu au Couvent de Saint François de Cuburien.
En mémoire de l'événement, la communauté de ville ajoute à ses armoiries pour support un lion et le léopard à deux têtes d'Angleterre, avec la devise : S'ils te mordent, mords-les.
Mais durant vingt ans encore, notre ville est inquiété par les Anglais, qui viennent piller et incendier la ville, durant les guerres de François Ier.
En 1525, François du Boisriou, seigneur du Boisgerbault ,capitaine de Morlaix,épouse Marie de Trogoff.
Il est fils de Gilles de Boisriou, d'abord gentilhomme du duc François II, puis maître d'hôtel de la reine Anne .
En 1527, le monastère de Saint François Cuburien est reconstruit.
En 1537, Jean VII, sire d'Acigné, baron de Coetmen, vicomte de Tonquédec, seigneur de Landegonnec, de Goudelin, de Lézerec, du Chef-du-Pont, de Plestin et de Renac,chevalier de l'ordre du roi, fils du précédent, lieutenant-général du roi en Bretagne, marié à Anne, Dame de Montejean, Vicomtesse de la Bellière, Héritière de Malestroit, Dame de Combourg et de Chatel-Oger; gouverne la ville de Morlaix.
En 1539, il est inhumé à l'église Saint-François (Rennes).
En 1538, le Parc du Relaix appartenait à Jehan du Val.
Maistre Jehan Le Borgne détient sur ce terrain une rente de 32 sous 6 deniers (1 sou = 12 deniers).
Mais depuis 25 ans le propriétaire, Jehan du Val, avait omis de verser la rente à son créancier.
Manifestement Jehan du Val (TRAON en breton moderne, alors TNOU), "sieur de COET CRENN, filz feu Yvon du Val de luy procréé en feue Margarette Corre, sa compaigne espouse".
En 1540, Yves de Goézbriant, seigneur dudit lieu, de la Noverie, Coatcoazer est lieutenant de Morlaix
en 1543, François de Goézbriant, son fils, chevalier de l'ordre du roi était lieutenant de Morlaix
En 1542, François Ier permait aux habitants de faire construire, à l'entrée de la rade, sur le rocher le Taureau.
En 1544, le fort est terminé .
La tranquillité régne dès lors, et de nombreuses maisons sont bâties en dehors de la ville close.
En 1544, Guillaume de Kerrimel,est lieutenant de Morlaix .
En 1545, René de Coëtlogon, seigneur d'Aucremel, de l'évêché de Tréguier est lieutenant de Morlaix .
En 1548, au mois d'aout, Marie Stuart fait une entrée triomphale à Morlaix.
La petite Stuart vient de débarquer à Roscoff. "Par sa beauté naissante, sa grâce exquise, sa subtilité d'esprit, elle conquit l'administration de tous les Seigneurs :"La petite reinette écossoise n'avoit qu'à sourire pour tourner toutes les testes françoises".
Elle assiste au TE DEUM qui est chanté dans l'église de Notre Dame du Mur.
Alors qu'elle retournait au couvent de Saint Dominique (les Jacobins) et qu'elle venait de passer la porte dite de la prison,le pont-levis trop chargé de cavaliers se rompit et tomba dans la rivière, sans toutefois noyer personne, parce que les eaux étaient basses.
Les seigneurs de la suite de la reine, restés dans la ville, jugeant mal de cet accident, se mettent à crier: Trahison ! Trahison !
Mais le seigneur de Rohan, qui marche à pied près de la portière de la litière royale, répond avec vivacité aux Écossais, en criant de toutes ses forces : "Jamais Breton ne fait trahison !" …
Le seigneur de Rohan donne ensuite des ordres pour faire démonter les portes de la ville et rompre les chaînes qui sont à l'entrée des ponts.
Marie Stuart passe deux jours à Morlaix pour se délasser des fatigues de son voyage.
En 1551, Philippe Keret, procureur syndic, touche 50 livres de gages.
En 1552, Yvon de la Forest, inspecteur des quais touche 35 livres de gages.
En 1553, François des Fossés, chevalier, seigneur dudit lieu, gouverne Morlaix.
En 1554, Sieurs de Fontaine-Poignant de Kergariou, seigneur de Trémin de l'évêché de Tréguier, gouverne Morlaix.
En 1557, une imprimerie est construite sur le Pont-Bourret.
En 1563, Adrien Le Borgne , seigneur de Kervennec est nommé et désigné par le roi Charles IX pour être capitaine et gouverner la ville et le château de Morlaix, il épouse Isabeau de KersaintGilly, dame de Keruzoret.